Cinéma et droits de l’homme

Qui est Léonard Cortana ?

Leonard Cortana (Guadeloupe/France) est doctorant au département d’études cinématographiques de la NYU Tisch School of the Arts et boursier du Berkman Klein Center, Harvard Law School. Il est titulaire de diplômes de premier cycle en politique comparée et en espagnol de Sciences Po Aix en Provence (France) et d’un master NOHA de la Commission européenne en assistance humanitaire de l’Université de Deusto (Espagne). Il est également titulaire d’une licence en cinéma et esthétique de l’université de la Sorbonne (Paris 1).

Avant ses études doctorales, il a mené plusieurs projets artistiques et éducatifs avec des organisations à but non lucratif et des agences des Nations unies qui s’engagent auprès des jeunes dans plusieurs pays, dont le Chili, le Brésil, la France et la Bulgarie. Il est devenu formateur pour les projets du Programme Jeunesse de la Commission européenne et l’Organisation internationale des villages d’été pour enfants (CISV) et a conçu des méthodologies de théâtre et de narration pour l’inclusion sociale. Cortana est également cinéaste. Son dernier documentaire, Marielle’s Legacy Will not Die, suit les mouvements activistes qui diffusent l’héritage intersectionnel de la militante et politicienne afro-brésilienne Marielle Franco à Rio de Janeiro, au Brésil.

Sa recherche doctorale examine la circulation transnationale des récits sur la justice raciale et les mouvements militants entre le Brésil, l’Afrique du Sud, la France et les départements d’outre-mer, et les États-Unis, en mettant l’accent sur la commémoration des assassinats politiques et la diffusion de l’héritage des militants antiracistes assassinés. Il s’intéresse de près à deux figures de résistance antiraciste et féministe : La sud-africaine anti-apartheid Dulcie September, nommée représentante en chef du Congrès national africain en France lorsqu’elle est assassinée à Paris en 1988. La seconde est la conseillère afro-brésilienne de Rio de Janeiro, Marielle Franco, exécutée en 2018. Il cherche à identifier les traducteurs transnationaux, les mobilisations numériques contre les pratiques de désinformation et les stratégies déployées par les cinéastes pour créer des films qui deviennent des archives et des ressources juridiques pour les procès, souvent dans le cadre de pratiques de justice réparatrice. Dans le cadre de cette recherche, il étudie également le développement actuel de la technologie deepfake basée sur l’IA, la protection en ligne des militants de première ligne et le développement des festivals de films afrodiasporiques.